19-06-2017
Le musée de la pop et du rock de Ragnarock en polycarbonate
La pop, le rock et la culture de la jeunesse se donnent rendez-vous à Roskilde au Danemark dans un bâtiment restructuré au sein d’une zone désaffectée. L’ouvrage en a transformé une petite partie et l’a rendu extrêmement emblématique grâce à une façade réalisée en pyramides de polycarbonate peint. Le bâtiment, d’une surface de 3 100 m2, comprend trois étages mais il se distingue surtout par sa forme surprenante, à mi-chemin entre la provocation affranchie inhérente au rock et l’ostentation glam des bijoux voyants et polémiques des rappeurs. Un aspect engendré surtout par les 2 000 petites pyramides dorées de 92x92 cm d’environ 25 cm de haut qui rythment l’ensemble du volume extérieur, à l’instar des pyramides posées à l’intérieur, qui ne diffèrent que par leur couleur et finition. Ancrées aux murs à l’aide de boulons spéciaux invisibles aux regards des visiteurs, elles communiquent immédiatement non seulement une sensation de solidité mais aussi l’impression d’avoir été assemblées par jeu. Et pourtant cette astuce permet d’obtenir un effet à la fois dramatique et adapté au but recherché. La possibilité de réparer les éléments constitutifs des façades intérieures et extérieures via le remplacement des composants endommagés devient un aspect important en termes de restructurabilité du bâtiment. Tandis que les pyramides extérieures sont dorées, les pyramides intérieures sont revêtues de velours afin de garantir une bonne réverbération lors des performances musicales. Elles alternent avec des pyramides spéciales, micro-ajourées, qui assurent la protection des ouvertures d’aération ou répondent à d’autres exigences technologiques tout en permettant de tout dissimuler derrière un rideau plastique aux mille facettes.
Fabrizio Orsini
Fabrizio Orsini